Résumé de la thèse
“Ecosystème d’un ruisseau”,
inventaire de flore et faune de la vallée du Liort
par Jinze Noordijk, 2002
traduction par Régine Foulquier, Pascal Beaudouin et Herman Rol
Préambule
Voici le compte rendu d’une étude menée par Jinze Noordijk entre le 26 mars et le 30 juin 2001. Cette étude a pour titre « Le Liort, description et protection de l’écosystème d’un ruisseau » La thèse originale compte 70 pages. Cette brochure permet à un plus large public d’en connaître les éléments principaux.
Jinze Noordijk et Herman Rol
Introduction
Le Liort est un ruisseau de 15 Km environ, situé dans un terrain accidenté de l’Aveyron (Midi Pyrénées, France). Le bassin versant du Liort couvre/ englobe cinq communes : Rieupeyroux, Castanet, Pradinas, Tayrac et La Salvetat Peyralès. Le ruisseau se jette dans le Lézert (e), qui est un affluent du Viaur (d). Par le cours de l’Aveyron(c) et du Tarn (b) l’eau arrive finalement, en suivant La Garonne (a) à la hauteur de Bordeaux dans la Gironde et enfin dans le golfe de Gascogne.
Le Liort est encore un ruisseau sain et naturel ; dans cette vallée vivent encore des espèces menacées et le paysage est attrayant. C’est un défit de le maintenir. Il faudrait essayer d’utiliser ce patrimoine d’une façon durable.
Ceci sera un avantage pour la nature et les habitants
Description du Liort
Le territoire
L’écosystème d’un ruisseau, le bassin versant total, peut-être divisé en plusieurs parties avec leurs caractéristiques propres.
Le tracé du ruisseau forme une vallée composée de ses versants. Certains caractéristiques , telles que le volume d’eau, la température ainsi que les espèces végétales et animales varient selon l’éloignement de la source , formant différents territoires appelés : territoire source, territoire amont, territoire intermédiaire et territoire aval.
Dans la vallée du Liort nous distinguons plusieurs types de paysages. Le ruisseau a formé une vallée assez profonde entre les plateaux où se trouvent la plupart des activités socio-économiques. C’est là que se situent les villages, la plupart des routes, les fermes, les champs et les prairies. Ici toutes les terres sont cultivées. La plupart des sources du Liort naissent sur les plateaux dans les prairies évasées.
La végétation
Les versants de la vallée sont recouverts de bois : châtaigniers, chênes, hêtres et parfois quelques parcelles avec des résineux ; surtout douglas.
La plupart des bois sont constitués d’arbres d’âges différents.
Par contre sur quelques parcelles les coupes à blanc entraînent la présence d’arbres de même âge.
S’il y a eu des abattages récents, il peut se développer de par la nouvelle exposition solaire, une végétation composée de bruyère, de genêts et d’ajoncs. Le plus souvent les bois s’étalent jusqu’au rives du ruisseau. Cependant, on peut trouver des prés où broute le bétail et où on fait du foin.
La dernière partie de la vallée est plus encaissé et des falaises surplombent le ruisseau, celui-ci se jetant finalement dans le Lézert. Les bois sont bien développés et ici et là existe une végétation résistante à la sécheresse (plantes grasses, bruyère, lichen et autres xérophytes).
Raiponce en épi (Phyteuma spicatum spicatum) une espèce qui pousse dans les sous bois
Géologie
Le Liort se fraye un chemin à travers le plateau du Ségala. La masse rocheuse dite « métamorphe »se compose en amont de gneiss et de schistes sur les quatre derniers kilomètres. Elle s’est formée sous haute pression et haute température. L’acidité est causée par les teneurs élevées en silice, potassium et sodium d’un part et la faible teneur en calcaire d’autre part.
Le niveaux du pH (H2O) mesuré en divers endroits oscille entre 3,65 et 4,40. Cette particularité rend la tâche difficile aux agriculteurs ; la plupart des cultures étant exigeantes en calcaire.
Le degré d’acidité que l’on retrouve dans le ruisseau est un peu plus élevé que celui que l’on retrouve dans les bois. Par endroits la teneur en calcaire est un peu plus élevée ce qui se traduit par un autre type de végétation. En d’autres endroits on trouve du quartz en surface et le long du ruisseau des dépôts récents, riches en matières organiques.
Climat
Le climat subit principalement l’influence de l’Océan Atlantique. Dans le Ségala la température moyenne est de 12°C et la pluviométrie varie entre 800 et 900 mm. Il y a aussi l’influence Méditerranéenne et continentale. On trouve des cohabitations de plantes différentes sans limites précises. En général on pourrait classer la végétation comme une flore Centre Européenne et le ??? de feuillus Atlantique avec principalement de chênes d’été, de hêtres et de châtaigniers.
Les facteurs climatologiques déterminent en grande partie les caractéristiques du ruisseau, comme les variations de température et son débit.
Température
La température du Liort a varié pendant l’année 2001 entre 19°C et 0°C. La température fluctue aussi durant la journée avec une amplitude rythmée. Ainsi les ruisseaux, qui sont alimentés en grande partie par les eaux de pluie et de ruissellement montreront une fluctuation importante de température. Au mois de juin, cette amplitude était 2 °C (14,25°C – 16,25°C) pour une journée relativement chaude. La température et l’oscillation varient aussi selon l’endroit de la mesure.
Débit
L’ensemble des affluents détermine le débit d’un ruisseau. Le ruisseau est nourri par l’eau pluviale et par ses sources. Le ruisseau évacue cette eau et une partie s’évapore entre-temps et est absorbée par la végétation. Dans le lit du ruisseau beaucoup d’eau est stockée par infiltration dans le sol, par des réservoirs naturels et par des flaques temporaires.
En moyenne, il s’écoule à peu près 0,43 m3 par seconde dans le Liort. Pendant une été sec cela peut diminuer jusqu’à 0,085 m3 par seconde. Exceptionnellement, dans les années cinquante, le Liort s’est tari après trois ans de sécheresse consécutive. Pendant les crues le débit peut atteindre 2 m3 et plus.
Tracé
Le relief dessine le tracé du Liort (voir fig. 2). Dans le courant rapide le dépôt est constitué de pierres et de gravillons. Plus le courant est faible, plus les dépôts sont fins. Un exemple extrême est de l’eau pratiquement stagnante derrière un tronc d’arbre. Ici même des feuilles seront retenues et formeront de la vase. Dans le Liort, on trouve une grande variation de dépôts. A cause de la quantité importante de végétation le long du ruisseau beaucoup de matières organiques tombent dans l’eau (des feuilles, des branches et des arbres entiers) et influence le courant.
Cette variété des dépôts est d’une grande importance pour la diversité de la faune (surtout pour les micro invertébrés « petits insectes aquatiques : note du traducteur ») parce que chaque espèce a son propre substrat. Pour les écrevisses par exemple, il est primordial qu’il y ait des amas de branches et de feuilles qui puissent servir d’abri.
(D’après Verdonschot & Tolkamp 1983).
La végétation des rives
La végétation des rives est un élément important pour l’écologie d’un ruisseau. La température de l’eau est influencée par l’ombre des bois et la fermentation de la matière organique dans l’eau. A peu près 70% des rives du Liort sont couvertes par des bois. Pour les 30% restant, les bois plus hauts sur les versants forment néanmoins un tampon.
Composition de l’eau
Les matières chimiques dans l’eau du Liort proviennent de la pluie, du ruissellement et des nappes phréatiques. Les matières qui influencent la flore et la faune sont l’oxygène, les matières nutritives (ammoniaque, nitrite, nitrate, phosphate, macro ions (entre autres calcium, potasse, chlores et fer) et les micropolluants (comme cadmium, cuivre, plomb, zinc et herbicides et pesticides).
C’est la qualité de l’eau, qui détermine pour une grande partie quelles espèces de macro invertébrés peuvent vivre dans ce milieu et quelle flore peut se développer sur les rives du ruisseau. Sur dix endroits on a mesuré la quantité d’oxygène, la conductivité, ( le nombre d’ions dans l’eau : indicateur de la pollution) et l’acidité. L’eau du ruisseau est neutre en dépit de l’acidité du sol des rives. La conductivité est très basse, ce qui indique une eau très propre.
La quantité d’oxygène dans l’eau est assez élevée. Le taux de saturation en oxygène s’élève entre 95 et 100 %. Dans les échantillons du laboratoire départemental d’analyse de Rodez apparaît un taux faible en ammoniaque mais beaucoup de nitrates. Ceci peut indiquer une influence des fumures agricoles. Les deux métaux lourds détectés, le cadmium et le cuivre, peuvent résulter des activités agricoles. Le cuivre peut aussi venir de l’usine de chalets à Rieupeyroux (Fabre), étant donné que le cuivre n’a été signalé qu’en amont. En aval ce métal était probablement trop dilué pour être détecté.
Flore et faune comme indicateur.
Tous les facteurs mentionnés ci-dessus influencent la biodiversité. Les espèces et les variétés de la vallée du Liort dépendent des conditions de terrain et de climat
Quelques insectes qui vivent dans l'eau du Liort:
Les plantes et animaux sont un bon indicateur de la santé de la vallée. La vallée est en quelque sorte le tout à l’égout du bassin versant. Dans l’eau vivent beaucoup de micro invertébrés; surtout des larves d’insectes, mais aussi des crustacées. Les espèces trouvées indiquent que l’eau est de bonne qualité.
Entre mi-mars et fin juin 2002 ont été observés :
424 variétés de plantes
25 variétés de libellules
62 variétés de papillons diurnes
89 variétés de papillons nocturnes
16 espèces de poissons
17 espèces de reptiles et d’amphibiens
85 espèces d’oiseaux
30 espèces de mammifères
Parmi ces observations se trouvent plusieurs espèces qui sont
menacées. Voir le schéma plus loin.
Menaces pour la vallée
Les plus grandes menaces pour la vallée sont les abattages d’arbres et la pollution. Toutes les parcelles sont propriété privée et à tout moment le propriétaire peut décider de vendre le bois à un exploitant forestier. Le grand problème n’est pas tellement l’exploitation en soi, mais l’échelle ; L’abattage sélectif ne rapporte apparemment pas assez. Par-ci et par-là de grandes surfaces de bois ont ainsi disparu. Les nutriments sont lessivés par les pluies et il faut des dizaines d’années avant qu’un nouveau bois soit reconstitué. Pour tous les animaux qui dépendent des bois comme chouettes, pic verts, papillons de nuits et orvets cela signifie que leur habitat disparaît. Pour d’autres espèces plus grandes comme la martre, la genette et le sanglier cela veut dire que leur biotope se rétrécit au point de ne plus leur permettre de survivre. Outre cette influence directe sur la biodiversité il y a aussi une influence sur la capacité de filtration et de régulation de l’eau. La température de l’eau monte et il y a un risque d’érosion.
La flore et la faune sur les plateaux sont également en péril. L’intensification de l’agriculture et l’agrandissement des parcelles menacent plusieurs variétés de plantes et plusieurs espèces de reptiles et d’insectes.
En moyenne l’augmentation de la surface agricole utilisée par les agriculteurs est de l’ordre d’un hectare par an. Ainsi disparaît le paysage pastoral avec ces petites parcelles, ces haies et ces terrains intermédiaires. L’utilisation des pesticides fait disparaître des espèces dans les champs et les bordures. Ceci est particulièrement le cas pour les orchidées, les mammifères et les papillons. Certaines parcelles, trop difficiles pour l’exploitation mécanique restent en friche et deviennent bois par la suite. Parfois cela ne pose pas de problème, mais dans certains cas ces terrains sont, du point de vue de la diversité, plus intéressants en étant pâturés.
La chasse
Dans les communes concernées quelques dizaines de chasseurs sont actifs. Ce qui les intéresse ce sont surtout les chevreuils, les sangliers, les lièvres, les lapins et les oiseaux (migrateurs). A part cela plusieurs autres mammifères peuvent être chassés sauf la genette et l’écureuil, qui sont protégés. Un certain nombre d’oiseaux peuvent être chassés tels que la bécasse, la caille, la perdrix, le faisant, le colvert, tous les corvidés, la grive, le merle, le ramier, la tourterelle. Certaines espèces comme le lapin et le sanglier sont sous représentées ce qui a des conséquences pour chasseurs diminue de 2 % par an.
La pêche
Pour les pêcheurs du Liort c’est la truite qui compte le plus. Il y a relativement peu de pêcheurs qui fréquentent le Liort et leur nombre régresse. Les prises semblent peu influencer la population piscicole. Depuis deux décennies des lacs collinaires ont été crées, dans lesquels des élevages extensifs peuvent exister. La nourriture pour ces poissons pourrait polluer l’eau. La température, le taux d’oxygène et le débit du Liort sont influencés par ces petits lacs artificiels.
L’écrevisse
L’écrevisse blanche peut être capturée pendant trois jours par an malgré le fait qu’elle figure sur la liste rouge des espèces menacées et dans la directive d’habitats. Cette espèce est depuis des années en forte régression. Les inondations de 2001 et 2002 ont causé probablement aussi de grandes pertes.
Pour améliorer leur situation il est indispensable d’interdire totalement la pêche à l’écrevisse et de développer un programme de réhabilitation. Il s’agit de réintroduction, amélioration de la qualité de l’eau et des zones tampons. Pour la reproduction il est important qu’il existe des amas de branches et de feuilles (dans la mesure où cela ne cause pas de stagnation d’eau). Des abattages massifs sont néfastes pour cette espèce. Par manque d’ombre la température d’eau augmente et les fortes pluies entraînent de la boue dans le ruisseau. Cette espèce est internationalement menacée et protégée et mérite d’avantage d’attention.
L’eau potable
Dans le Liort est situé une station de pompage pour l’eau potable. Elle se trouve à environ 5 Km en aval de la source et fournit l’eau potable aux communes de La Salvetat Peyralès, Tayrac, Sauveterre, Pradinas, Lescure Jaoul et une partie de Rieupeyroux. On peut se poser la question de savoir si le pompage ne pose pas de problèmes pour l’équilibre du ruisseau. Pendant l’hiver 980 m3 sont prélevés du Liort par jour et pendant l’été deux fois plus, presque 2000 m3 par jour. En moyenne le Liort a un débit de 37.152 m3 par jour. Pendant un été sec le débit peut être réduit à 7344 m3 par jour. En moyenne 2,6 % est donc est utilisé pour la consommation, mais pendant des étés secs cela peut monter à 27 %. Dans des conditions normales l’effet du pompage ne semble pas influencer l’hydrologie du ruisseau. Néanmoins, pendant des années de sécheresse il faudrait respecter un débit minimum. En cas de grande sécheresse la station de pompage peut disposer d’autres ressources. Un avantage de la station est le contrôle permanent de la qualité d’eau.
Des espèces menacées
Sur la liste rouge de la France figurent des espèces menacées et des espèces dont on soupçonne qu’elles sont en danger, mais dont il manque des données (voir schéma). L’état de l’espèce est exprimé par les catégories suivantes : espèce disparue, espèce en danger (D), espèce vulnérable (V), espèce rare (R), espèce à surveiller (S) et espèce au statut indéterminé ( ?).
Dans la vallée du Liort existent des espèces qui appartiennent aux catégories espèce vulnérable, espèce en danger, statut indéterminé et espèces à surveiller.
Mise à part une liste nationale, il existe aussi des listes européennes et une liste avec des paysages naturels types qui doivent être protégés. Ces listes figurent dans plusieurs annexes de la directive habitat. Les quatre premières annexes sont le plus importantes. Dans le schéma 2 sont énumérées les espèces de l’annexe II et IV. Annexe II contient des plantes et des animaux avec une importance communautaire qui méritent des zones spécifiques. Annexe IV contient des plantes et des animaux d’une importance communautaire qui doivent être strictement protégés. Tout non respect de cette directive peut entraîner des poursuites.
Euphydryas aurinia est un papillon menacé en France ainsi qu’en Europe.
ESPÈCE | LISTE ROUGE | ANNEXE II | ANNEXE IV | ESPÈCE |
Austropotamobius pallipes | V | X | X | Ecrevisse à pieds blancs |
Coenagrion mercurale | V | X | Agrion de Mercure | |
Euphydryas aurinia | D | X | Damier de la Succise | |
Salmo salar | V | X | X | Saumon atlantique |
Salmo trutta trutta | V | Truite de mer | ||
Esox lucius | V | Brochet | ||
Anguila anguila | V | Anguille | ||
Salamandra salamandra | S | Salamandre commune | ||
Triturus helveticus | S | Triton palmé | ||
Bufo bufo | S | Crapaud commun | ||
Rana dalmatina | S | X | Grenouille agile | |
Rana lessona | S | X | Petite grenouille verte | |
Lacerta viridis | S | X | Lézard vert | |
Podarcis muralis | S | X | Lézard des murailles | |
Coluber viridiflavus | S | X | Couleuvre verte et jaune | |
Coronella austriaca | S | X | Coronelle lisse | |
Elaphe longissima | S | X | Couleuvre d'Esculape | |
Natrix maura | S | Couleuvre vipérine | ||
Natrix natrix | S | Couleuvre a collier | ||
Anguis fragilis | S | Orvet fragile | ||
Vipera berus | ? | Vipère péliade | ||
Nactylus noctula | V | X | Noctule commune | |
Myotis daubentoni | S | X | Vespertilion de Daubenton | |
Pipistrellus pipstrellus | S | X | Pipistrelle commune | |
Mustela putorius | ? | Putois | ||
Mustela nivalis | S | Belette | ||
Mustela erminea | S | Hermine | ||
Martes martes | S | Martre | ||
Meles meles | S | Blaireau | ||
Genetta genetta | ? | Genette | ||
Rattus rattus | ? | Rat noir | ||
Lepus capensis | ? | Lièvre d'Europe | ||
Sciurus vulgaris | S | Écureuil roux |
Les oiseaux
La directive oiseaux protège tous les oiseaux d’Europe. Pour 181 espèces il est important qu’ils disposent de zones spéciales parce qu’ils sont menacés. Neuf espèces se trouvent dans la vallée et sont mentionnée ci dessous.
Milvus migrans | Milan noir |
Milvus milvus | Milan royal |
Circus cyaneus | Busard Saint-Martin |
Pernis apivorus | Bondrée apivore |
Circaetus gallicus | Circaète Jean-le-blanc |
Falco peregrinus | Faucon pèlerine |
Bubo bubo | Grand-duc d'Europe |
Alcedo atthis | Martin-pêcheur d'Europe |
Lullula arborea | Alouette lulu |
Protection de la vallée
La vallée est un écosystème cohérent et c’est pour cela que sa gestion écologique doit être globale.
Pour garantir la vitalité du Liort il est primordial de conserver les bois sur les versants et de surveiller l’activité agricole sur les plateaux pour éviter la pollution. L’écosystème d’un ruisseau est un ensemble vivant et dynamique qui est capable de créer de la biodiversité et d’évoluer. En garantissant des points primordiaux comme de l’eau propre et suffisamment de zones tampon, la vallée est plus au moins autosuffisante et autonome. Pour attirer un maximum d’espèces, il est important de créer et de maintenir une grande diversité de types de paysages. Une utilisation extensive de certains terrains pourrait être donc bénéfique pour la nature.
Pour protéger la vallée, logiquement, il faudrait commencer par les sources et pouvoir contrôler tous les versants en aval. Comme la vallée est assez vaste et les propriétés très morcelées, ceci n’est pas envisageable. Il faudra donc se concentrer sur les terrains les plus riches et les plus intéressants du point de vue floristique et faunistique. Un bon nombre de terrains très intéressants avec une grande diversité et des paysages caractéristiques ont déjà été répertoriés. Il est souhaitable que sur ces terrains la nature ait la priorité.
Un bon exemple d’un terrain très intéressant est l’alentour du château de Peyrolles. En montant du ruisseau vers le château, le terrain évolue de zone humide vers bois ouvert avec des clairières bien exposées et sèches où on peut trouver des espèces rares.
Contact :
Les Amis du Moulin de Liort
12440 La Salvetat Peyralès
05 65 81 89 67
www.amisliort.org
E-Mail: campliort@wanadoo.fr